- Son premier séquençage de novo du génome humain et de mammifère (le panda géant, séquencé sur la plateforme GA de Illumina) à l’aide de technologies de séquençage haut-débit à reads courts (publications de 2010 : Nature et Genome Reasearch)
- Son séquençage du premier homme pré-historique (à partir d’un prélèvement de cheveux conservé au muséum national du Danemark) (publication : Nature, 2010)
- Son séquençage du premier génome diploïde d’un individu asiatique dans le cadre du projet de Yan Huang (publication : Nature 2008)
- Sa construction d’une carte pan-génomique humaine, avec un ajout de 19 à 40 Mbases absentes de la séquence de référence humaine (publication : Nature Biotechnology 2010)
- Sa contribution à hauteur de 10% à l’information des séquences pour le projet HapMap humain
- Sa contribution à hauteur de 1% au Projet génome humain de référence (seul institut au monde en développement à contribuer au projet)
- Sa démonstration de la faisabilité du séquençage du microbiome du tube digestif humain, estimé à 150 fois plus grand que le génome humain (publication : Nature 2010)
- Son action clé dans le projet sino-britannique du projet de séquençage du génome de poulet
- Le BGI avec Shenzhen est le principal centre de séquençage dans le projet 1000 génomes, elle a été la première institution chinoise à séquencer le virus du SRAS, quelques heures seulement après le premier séquençage du virus par des Canadiens, et a été un acteur clé dans l’analyse de l’épidémie à E. coli O104:H4
Les projets 10 000 génomes microbiens, 1000 génomes eucaryotes sont souvent qualifiés de pharaoniques. Cependant avec cette quantité de machines, avec l’argent disponible pour le consommable soit plus de 1,5 milliards de USD sur 10 ans, avec de la main d’oeuvre qualifiée disponible et un « pipe-line » d’assemblage et d’analyse développé… ces deux projets devraient être achevés comme prévu (cette notion a cours en Chine).
Souvent les projets pleuvent, mais les financements un peu moins. Avec des débits (calculés selon les spécifications des fournisseurs de séquenceurs) de plusieurs génomes humains / jour, avec l’équivalent de plus de 100 millions d’USD d’investissements en unités de séquençages, il reste du temps machine à occuper.
Un virage économico-scientifico-politique a été amorcé par le gouvernement chinois. Ceci peut être résumé par l’équation suivante : investissement massif d’argent avec objectifs scientifiques à court et moyen terme, rentabilisation quasi- immédiate de l’investissement matériel en l’ouvrant à des prestations de service, assommer la concurrence en occupant le terrain des publications scientifiques et en proposant des prix de séquençage cassés (cf. publicité ci-dessus, source site web du BGI Europe) en ce qui concerne les prestations de service (Shenzhen, zone économique spéciale n’est pas une implantation géographique choisie au hasard… la génomique aux portes de Macao et de Honk-Hong).
Forts de cette mécanique bien huilée, les scientifiques chinois trustent les bonnes feuilles de Nature… investissement financier avec un fort impact bibliométrique. Le gouvernement français s’est inspiré des bonnes recettes chinoises : des investissements publics colossaux dans des sciences technophages, une collaboration réelle ou feinte des secteurs public et privé, un retour sur investissement rapide sous forme de publications. Après le grand emprunt, le gouvernement français soucieux de cumuler rayonnement scientifique international et relance de la croissance économique, a injecté quelques deniers en Equipex et Labex. La science comme moteur de croissance économique. Attention au retour sur investissement car, quand les bourses se contractent le créancier devient plus soucieux du rendement de ses deniers.
En conclusion, si le modèle chinois semble vertueux sur le plan du développement scientifique et technologique, il est basé avant tout sur un modèle économique où le dumping social, où le rendement bibliographique à court terme deviennent pierres angulaires de la techno-science. La technologie doit servir la science, l’inverse n’a pas de sens. La Chine a l’ambition de devenir une bibliothèque d’Alexandrie numérique avec son projet « library of digital life« . Après avoir conquis l’espace, les marchés mondiaux, après être devenu le créancier des Etats Unis, la Chine souhaite devenir la puissance scientifique (c’est surtout exact concernant les sciences de la vie) qui éclaire le monde.
Qui sommes nous?
Christophe Audebert [@]
En charge de la plateforme génomique du département recherche et développement de la société Gènes Diffusion .
Renaud Blervaque [@]
Biologiste moléculaire, chargé d'études génomiques.
Gaël Even [@]
Responsable bioinformatique au sein du département recherche et développement de la société Gènes Diffusion.Catégories
- Analyse de données (14)
- Automatisation (5)
- Bioinformatique (27)
- Biologie (56)
- biologie transverse (35)
- Biotechnologie (30)
- Chronique littéraire (8)
- Comparatif (6)
- Diagnostic (8)
- Economie (17)
- Epidemiologie (2)
- Evénement (17)
- Formation (3)
- Gestion de projet (5)
- Grille de calcul (1)
- Intégration (5)
- Logiciels (8)
- Médecine (14)
- politique de la recherche (17)
- Recherche (21)
- Séquençage (70)
- Séquenceur (39)
- Uncategorized (25)
- Workflow (4)
Accès rapide aux articles
- Covid-19 : zoom sur les vaccins
- Comment l’ADN pourrait être le stockage de données du futur
- COVID-19 : la data visualisation au service de la science
- COVID-19 : des explications et un point d’étape au 20 février 2020
- Pour mettre du vin dans son eau
- Des petits trous, toujours des petits trous…
- Qui serait candidat ?
- Un robot pour analyser vos données…
- Monde de dingue(s)
- L’art et la manière de développer une qPCR
- Un MOOC Coursera sur le WGS bactérien
- Chercheurs & enseignants-chercheurs, l’art du multitâche.
- Un jeu de données métagénomiques
- Facteur d’impact
- Microbiote & smart city : juxtaposition de tendances
Accès mensuels
- février 2021 (1)
- décembre 2020 (1)
- février 2020 (2)
- septembre 2019 (1)
- avril 2018 (2)
- décembre 2017 (1)
- novembre 2017 (2)
- juillet 2017 (2)
- juin 2017 (5)
- mai 2017 (4)
- avril 2017 (3)
- mars 2017 (1)
- janvier 2017 (2)
- décembre 2016 (3)
- novembre 2016 (4)
- octobre 2016 (2)
- septembre 2016 (2)
- août 2016 (3)
- juillet 2016 (2)
- juin 2016 (4)
- mai 2016 (3)
- mars 2016 (1)
- novembre 2015 (2)
- avril 2015 (1)
- novembre 2014 (1)
- septembre 2014 (1)
- juillet 2014 (1)
- juin 2014 (1)
- mai 2014 (1)
- avril 2014 (1)
- mars 2014 (1)
- février 2014 (3)
- janvier 2014 (1)
- décembre 2013 (5)
- novembre 2013 (2)
- octobre 2013 (2)
- septembre 2013 (1)
- juillet 2013 (2)
- juin 2013 (2)
- mai 2013 (4)
- avril 2013 (2)
- mars 2013 (1)
- février 2013 (3)
- janvier 2013 (2)
- décembre 2012 (2)
- novembre 2012 (2)
- octobre 2012 (2)
- septembre 2012 (2)
- août 2012 (1)
- juillet 2012 (3)
- juin 2012 (5)
- mai 2012 (5)
- avril 2012 (6)
- mars 2012 (6)
- février 2012 (8)
- janvier 2012 (6)
- décembre 2011 (5)
- novembre 2011 (6)
- octobre 2011 (6)
- septembre 2011 (7)
- août 2011 (5)
- juillet 2011 (8)
Pages